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Addiction sexuelle: qui sont ceux qui consultent en France?

Addictions

Addiction sexuelle: qui sont ceux qui consultent en France?

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Si les comportements sexuels excessifs et incontrôlés étaient auparavant associés à ce que l’on appelait le satyriasis ou le donjuanisme chez l’homme et la nymphomanie chez la femme, ils s’intègrent aujourd’hui dans le trouble « sexualité addictive », encore appelé « addiction sexuelle », dès lors qu’ils engendrent un retentissement significatif sur le fonctionnement et une souffrance psychologique. Mais qui sont ceux-qui consultent en addictologie au sujet de leur comportement sexuel ? Une étude réalisée par l’équipe de Marie Bronnec de l’IFAC…

La recherche sur la dépendance sexuelle a avancé au cours de la dernière décennie grâce au développement d’un nombre croissant de dispositif en ligne. Malgré l’accumulation d’études, les preuves recueillies dans des populations en recherche de traitement restent rares. Le but de cette étude était de décrire les caractéristiques (socio-démographiques, habitudes sexuelles et comorbidités) de soi-disant “addicts sexuels”. L’échantillon était composé de 72 patients qui ont consulté un centre de traitement ambulatoire concernant leurs comportements sexuels. Les données ont été collectées grâce à une batterie d’hétéro et d’auto-évaluations. La plupart des patients étaient des hommes (94,4%) âgés de 20 à 76 ans (moyenne 40,3 ± 10,9). La validation du diagnostic de dépendance sexuelle variait de 56,9% à 95,8% selon les critères utilisés. Les comportements sexuels qui présentaient le degré de déficience fonctionnelle le plus élevé étaient ceux ayant plusieurs partenaires sexuels (56%), ayant des rapports sexuels non protégés (51,9%) et utilisant le cybersexe (43,6%). Quatre-vingt-dix pour cent des patients ont endossé un diagnostic psychiatrique concomitant et 60,6% ont présenté au moins une paraphilie. Les résultats ont montré des profils très différents en termes de préférences et de comportements sexuels, ainsi que de comorbidités impliquées. Ces résultats soulignent la nécessité de développer des interventions psychothérapeutiques pêrsonnalisées en tenant compte de la complexité et de l’hétérogénéité du trouble.

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