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L’addiction à la nourriture

Addictions

L’addiction à la nourriture

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A narrative review of potential treatment strategies for food addiction

 

Source : Eating and Weight Disorders – Studies on Anorexia, Bulimia and Obesity 2017; 22(3): 387-93

Shae-Leigh C. Vella 1, Nagesh B. Pai 1,2

1 Graduate Medicine, School of Medicine University of Wollongong Wollongong Australia
2 Wollongong Hospital, Illawarra Shoalhaven Local Health District Wollongong Australia

L’addiction à la nourriture ou dépendance alimentaire en tant que pathologie est un phénomène sur lequel la bibliographie est encore insuffisante. Dans cet article les auteurs font l’état des lieux des connaissance sur le sujet et proposent une comparaison entre les symptômes d’une addiction classique (avec produites illicites ou non) et les symptômes de l’addiction alimentaire.

La notion d’addiction à la nourriture est une notion connue par le grand public, mais dont les aspects quantitatifs et descriptifs n’ont pas été développés. Depuis la parution du DSM IV dans lequel il apparait, l’échelle “Yale food addiction scalle”, la connaissance sur ce trouble  augmente.

Qu’est-ce qu’une addiction ?

C’est classiquement une rencontre entre un individu, une substance et un comportement vis à vis de ce produit (craving, impulsivité, compulsivité et motivation)

Dans l’addiction alimentaire, les auteurs émettent différentes hypothèses sur la nature du produit addictogène. Est-ce l’aliment par lui-même qui est addictif (sucré, salé), sa présentation (aliments produits par l’industrie agro-alimentaire), son abondance ?

A la différence d’autres produits addictifs, l’alimentation, sa présentation et la culture liée à cette dernière fait partie des besoins de base de l’individu. C’est à ce titre que les auteurs de l’article se demandent à quel moment la nourriture ou son mode de consommation passe d’une utilisation “normale” à une “addiction”.

Quelles pistes pour quels traitements ? Les auteurs regroupent 4 grands symptômes et proposent 4 axes de thérapie:

Le craving ou “soif du produit”

Il est comportemental et pris en charge par des thérapies spécialisées, Il est pharmacologique puisque selon l’hypothèse selon laquelle cette addiction met en jeu le système de récompense (système dopaminerque et opoide), une voie thérapeutique utilisant des antagonistes opoïdes pourraient avoir un intérêt (utilisation de naloxone et de naltrexone).

L’impulsivité

La thérapie repose en grand partie sur des consultations psychologiques et des thérapies de groupe. Du coté pharmacologique, il est cité l’utilisation du dimesylate de lisdexamfenidate, une amphétamine utilisée dans les déficits de l’attention.

La compusilivité

Le traitement repose sur les médicaments de la voie de la sérotine (IRS) ainsi que sur l’utilisation de la N-acétyl cystéine. L’utilisation des interventions psychologiques a également son importance.

La motivation

Les recherches reposent sur l’exploration du système dopaminergique, les thérapies psychologiques (entretien motivationnel et autres) semblent avoir un bénéfice très médiocre.

Qu’est-ce que nous apprends cet article ?

En premier que l’addiction alimentaire n’est pas un épiphénomène mais bien une pathologie majeure qui entraîne avec elle un comorbidité importante (maladie métaboliques, hypertension….).

En second que la thérapeutique en est à son balbutiement, reposant sur un peu de pharmacologie et un peu de psychologie.

En troisième c’est que dans l’exercice de nos missions, nous sommes assez désarmés pour détecter et prendre en charge les patients obèses, boulimiques ou addicts. Pas de formation spécifique qui nous permettrait d’effectuer des dépistages chez les populations à risque (enfants, adolescents…), peu d’informations qui nous permettraient de dispenser des conseils en toute bienveillance, sans poser de jugement.

D’après Dr Lego

Abstract
The concept of food addiction (FA) remains controversial with research being in the nascent stages; FA like any addiction can have a devastating impact on the lives of those afflicted. There exists a clinical need for treatment strategies for those affected. This article reviews potential treatment strategies for FA. The treatment strategies target four core behaviours of the addiction phenotype specifically craving through the opioid system, impulsivity as a personality trait, compulsivity through the serotonergic system and lastly motivation through the dopaminergic system. A range of pharmacological and psychological interventions are reviewed. Future research should seek to test and validate the proposed clinical treatment strategies.

Keywords: Food addiction – Treatment – Addiction phenotype – Craving – Impulsivity – Compulsivity – Motivation

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