En Islande, les enfants de moins de 10 ans et les femmes ont une incidence plus faible d’infection par le SRAS-CoV-2…
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Daniel F. Gudbjartsson, Ph.D. et al
April 14, 2020
DOI: 10.1056/NEJMoa2006100
https://www.nejm.org/doi/pdf/10.1056/NEJMoa2006100?articleTools=true
Contexte
La maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) a été diagnostiquée pour la première fois en Islande fin février. Cependant, il y a peu de données sur la façon dont le SRAS-CoV-2, le virus qui cause Covid-19, pénètre et se propage dans une population.
Méthodes
Les personnes vivant en Islande qui étaient à haut risque d’infection (principalement celles qui étaient symptomatiques, avaient récemment voyagé dans des pays à haut risque ou avaient été en contact avec des personnes infectées) ont été systématiquement la cible des tests pour le SRAS-CoV-2. Les auteurs de cet article islandaise ont également effectué un dépistage de la population en utilisant deux stratégies: lancer une invitation ouverte à 10 797 personnes et envoyer des invitations aléatoires à 2 283 personnes. Ils ont séquencé SARS-CoV-2 à partir de 643 échantillons.
Résultats
Au 4 avril, un total de 1221 des 9199 personnes (13,3%) qui avaient été recrutées pour des tests ciblés avaient des résultats positifs pour l’infection par le SRAS-CoV-2. Parmi les personnes testées dans la population générale, 87 (0,8%) dans le cadre du dépistage sur invitation ouverte et 13 (0,6%) dans le cadre du dépistage aléatoire dans la population ont été testées positives pour le virus. Au total, 6% de la population a été dépistée. La plupart des personnes du groupe de tests ciblés qui ont donné des tests positifs au début de l’étude avaient récemment voyagé à l’étranger, contrairement à celles qui se sont révélées positives plus tard dans l’étude. Les enfants de moins de 10 ans étaient moins susceptibles à donner un résultat positif que les personnes de 10 ans ou plus, avec des pourcentages de 6,7% et 13,7%, respectivement, pour les tests ciblés; dans le dépistage de la population, aucun enfant de moins de 10 ans n’a eu un résultat positif, contre 0,8% de ces 10 ans ou plus. Moins de femmes que d’hommes ont obtenu des résultats positifs à la fois dans les tests ciblés (11,0% contre 16,7%) et dans le dépistage de la population (0,6% contre 0,9%). Les haplotypes des virus SARS-CoV-2 séquencés étaient divers et ont changé au fil du temps. Le pourcentage de participants infectés déterminé par le dépistage de la population est resté stable pendant la durée de 20 jours du dépistage.
Conclusions
Dans cette étude basée sur une population Islandaise, les enfants de moins de 10 ans et les femmes avaient une incidence plus faible d’infection par le SRAS-CoV-2 que les adolescents ou les adultes et les hommes. La proportion de personnes infectées identifiées par le dépistage de la population n’a pas changé de manière substantielle au cours de la période de dépistage, ce qui correspondait à un effet bénéfique des efforts de confinement. (Financé par deCODE Genetics – Amgen.)