« La raison humaine a ce destin particulier, dans un genre de ses connaissances, qu’elle se trouve accablée par des questions qu’elle ne peut pas écarter, car elles lui son proposées par la nature de la raison elle-même, mais auxquelles elle ne peut pas non plus apporter de réponse-car elles dépassent tout pouvoir de la raison humaine. »
« Je nomme transcendantale toute connaissance qui s’occupe en général moins d’objets que de notre mode de connaissance des objets, en tant que celui-ci doit être possible à priori. Un système de tels concepts s’appellerait philosophie transcendantale. »
« La philosophie transcendantale est l’idée d’une science dont la critique de la raison pure doit tracer tout le plan de façon architectonique, c’est-à-dire en partant de principes, et en procurant la garantie pleine et entière que sont complètes et sûres toutes les pièces qui constituent cette édifice…
« Ce qui simplement semble nécessaire, pour l’introduction, c’est de prendre en compte le fait qu’il y a deux souches de la connaissance humaine, qui peut être proviennent d’une racine commune, mais inconnue de nous, à savoir la sensibilité et l’entendement, par la première des quelles des objets nous sont donnés, tandis que par la seconde ils sont pensés. Or, dans la mesure où la sensibilité devrait contenir des représentations a priori qui constituent les conditions sous lesquelles des objets nous sont données, elle appartiendrait à la philosophie transcendantale. La théorie transcendantale de la sensibilité doit appartenir avec nécessité à la première partie de la science des éléments, parce que les conditions sous lesquelles seulement les objets de la connaissance humaine sont données précédent celles sous lesquelles les mêmes objets sont pensés. »
« La conscience de soi-même (l’aperception) est la simple représentation du Moi, et si uniquement par là tout le divers qui est dans le sujet se trouvait donné de manière spontanée, l’intuition interne serait intellectuelle. Chez l’être humain, cette conscience requiert une perception interne qui est préalablement donné dans le sujet, et le mode selon lequel ce divers est donné dans l’esprit sans spontanéité doit en vertu de cette différence s’appeler sensibilité.
« Ainsi disposons-nous désormais d’un des éléments requis pour la solution du problème général de la philosophie transcendantale : comment des propositions synthétiques a priori sont elles possibles ?-à savoir des intuitions pures, l’espace et le temps, où nous trouvons, quand nous voulons dans le jugement à priori, aller au delà du concept donné, ce qui ne peut être découvert à priori dans le concept, mais bien dans l’intuition qui lui correspond, et peut être synthétiquement lié à ce concept. Reste que ces jugements, pour cette raison, ne peuvent jamais porter plus loin que sur les objets des sens et ne peuvent jamais porter plus loin que sur les objets des sens et ne peuvent valoir que pour des objets d’une expérience possible».
« L’entendement ne peut rien intutionner et les sens ne peuvent rien penser. C’est seulement dans la mesure ou ils se combinent que peut se produire de la connaissance. »
« …Car il faut qu’on connaisse les objets déjà à un assez haut degré, si l’on veut indiquer les règles selon lesquelles une science s’en peut mettre en œuvre.»
Bibliographie
Kant, Emmanuel (2017-04-04T23:58:59). Critique de la raison pure (Philosophie) (French Edition). Flammarion.